Pas mal de chemin parcouru depuis qu’on a découvert Melody Prochet avec son projet My Bee's Garden. Une nouvelle étape pour la parisienne en effet, alors que son groupe My Bee’s GArden était déja sur un chemin qui lui a permis de rencontrer Kevin Parker des Tame Impala, une rencontre déterminante qui a permis à My Bee’s Garden de partager une tournée avec le groupe Australien en Europe, mais surtout qui a permis à Melody de trouver en Kevin Parker un producteur qui lui permettrait selon elle de mettre un peu de piment ou de destruction dans les jolis arpèges et accords qu’elles jugeait alors que trop ennuyeux et sans relief en l’état.
Et on peut dire qu’elle a trouvé en Parker le parfait producteur pour gagner en cachet et en densité sonore sur un nouveau projet qu’elle a alors décidé d’appeler Melody’s Echo Chamber.
Les 11 titres de l’album éponyme nous rappellent alors tantôt cette pop 60’s à la Jean-Claude Vannier, tantôt Broadcast, Stereolab ou Beach House. Mélody s’est fait donc créé une place de choix entre Trish Keenan, Khazu, Laetitia Sadier, avec sa voix délicate et son chant dont chaque couplet sonne comme un dernier souffle quasi spectral.
Et quant à nous français, nous avons donc trouvé en Melody une nouvelle représentante d’une scène indépendante nationale de plus en plus créative et de plus en plus convaincante à l’échelle internationale. Les labels Domino et Fat Possum ne s’y sont pas trompés en signant respectivement en Europe et aux Etats-Unis, le rejeton de la rencontre musicale entre les mélodies de Melody et les sorcelleries sonores de Kevin Parker.