Encore un p'tit gars de Manchester bercé par les synthés de Joy Division et la voix de Morrissey, sur ce coup là on a échappé aux Bee Gees, bah oui c'est Travolta qui est américain pas les frères Gibbs.

Dès le premier titre "Finders Keepers", on est sur le qui-vive, ou va nous emmener ce battement lancinant?  On sent que ça va envoyer du beat, alors on  laisse monter l'incertitude en soi du bout des pieds jusqu'aux reins, parce qu'il s'agit bien là d'une approche sensuel et animal de l'électro, n'allons pas jusqu'à invoquer le coupé-décalé; mais en tout cas grâce à David Shaw on va se trémousser de la meilleure des manières.

 

Dans sa reprise "Infected" de THE THE, il nous propose une rythmique désinvolte follement obsédante lorsque "NoMore White Horses" martèle un sacré Funk-beat rappelant immédiatement  son ainée "Another Bites the Dust". Tout ceci demeure fortement marqué de l'empreinte 80's, dont nous ne savons plus nous passer pour nous amuser.

Mais L'univers du chanteur ne se limite pas à une lecture  electro-pop, avec élégance et une certaine ironie il sait ménager sa monture et prend le temps de dire les chose en témoigne le très progressif "Trance in Mexico" ou the "Jackal". Il orne également son album de quelques lubies burlesques comme la comptine droidesque " North Wind Does Blow", tout à fait de saison du reste.

"So it Goes" balaye plusieurs univers,éléctro à grand renfort de choeurs et des synthés analogiques sur "Like Swans", d'une basse robotique sur "Single Serving Friend". Alors qu'on pourrait se laisser aller à la facilité en prétendant entendre une certaine redite, on sera surpris par une petite trouvaille à chaque titre.  L'ensemble de l'album est très homogène traçant une parcours rectiligne du fun avec quelques bosselures rendant le tout suffisamment excitant . L'incipit est définitivement envoûtant voire inquiétant façon "Blade Runner" sans les pistolets, alors que la fin presque sous cachetons, à tendance psychédélique, doit être tout droit tiré de la BO de "HumanTrafic", ou alors peut-être serait-ce "Sentiment Acide" chanté en français, qu'on attribuerait volontiers à Sexy Sushi.  

Sortez les sneackers à éclairs fluos parce que David Shaw envahit le dancefloor.

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