Albert Préjean l'avait prédit : "Dans la vie faut pas s'en faire, moi je n'm'en fais pas.
C'est exactement ce que nous conseille Louis Aguilar and The Crocodiles Tears dans leur album"Close your eyes, you're invisible". Neufs histoires douces-amères clopin-clopant juchées sur un canasson poussiéreux pour s'endormir le soir.
Avec une voix chaude et rassurante, ressemblant à s'y méprendre à celle d'Adam Green sur les premières minutes de "Memories", Louis Aguilar nous fait découvrir sa folk trempée dans le Bourbon, avec quelques savoureuses pépites frites comme "Love".
Il balaye tranquillement le large répertoire Bluegrass allant du sentimentalo-mignonnet "The Rose of No Man's Land" au Honky Tonk des bars enfumés sur "So long".
Parfois ces histoires teintées d'une incontournable lucidité peuvent mal finir, comme la dernière chanson de l'album "Six Feet Under" ou le premier couplet de "Mémories" : I am lonely, inlassablement répété comme une irrémédiable vérité. Mais à bien y regarder, derrière nos larmes de crocodiles est-ce si grave que ça en a l'air?
Pour écouter tout l'album : https://louisaguilar.bandcamp.com
