We Have Band m’avait déja plus qu’agréablement surpris en 2012 pour la sortie de leur deuxième album Ternion qui m’avait totalement démenti alors que je pensais que la carrière du groupe ne serait qu’anecdotique. Et il semblerait qu’avec Movements, nos trois anglais aient encore progressé en composition et en arrangements.
Indéniablement l’aide de Tim Goldsworthy, ex membre du label DFA, à la production a énormément apporté, en donnant plus de punch aux rythmiques, en donnant du lustre aux arrangements , en faisant ressortir les synthés et accrocher les guitares. Le résultat est un album taillé pour le dancefloor et sur lequel voix masculine et féminine se volent la vedette pour offrir une parité digne d’un gouvernement de gauche. Et là où We have band a aussi réussi son pari, c’est d’arriver à autant amener l’auditeur à se mouvoir qu’à l’émouvoir et donc à produire une musique à danser sans binarité ni superficialité.
Ils savent d’ailleurs toujours tisser des chansons plus profondes et mid tempo, comme avec le titre blue qui clôt l’album et nous fait penser à un morceau qu’Alexis Taylor, le chanteur d’Hot Chip, aurait pu chanter, ou encore le très Depeche Modesque Look the way we… et sa techno pop aux accents industriels. Je pensais donc que les We have band étaient une mode passagère, ils nous prouvent là qu’ils sont là pour durer et à l’écoute de leur nouvel album Movements, on ne peut que leur souhaiter.
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