Après avoir sorti l’un des albums les plus originaux et enthousiasmants de l’année 2011 avec W h o k i l l , Tune Yards sort cette semaine son troisième album Nikky Nack qui la voit poursuivre son exploration d’une musique indie expérimentale très inspirée par l’Afrique.
W h o k i l l était l’album qui lui a donné la reconnaissance suffisante de la part de la critique musicale pour lui permettre de faire la tournée de salles de concerts dépassant les 500 places et ceci sans pour autant rogner sur l’authenticité de ses expérimentations. Parce qu’il est vrai que Tune Yards est le genre d’artiste qu’on aime ou qu’on déteste, mais qui ne laisse pas indifférente, de par son chant frénétique mais aussi par ses instrumentations où le désordre paraît régner alors même que ce joyeux bordel est tout à fait millimétré et prémédité.
Si ce nouvel album apparaît plus accessible et pop que ses prédecesseurs, c’est une notion alors tout à fait relative quand on a à faire à une personnalité aussi exubérante que celle de Merill Garbus. Mais il est indéniable que l’album Nikki Nack aborde cette fantaisie de manière plus subtile et en offrant plus de rondeur aux couleurs vives et aux eructations tribales des chansons de Tune yards.
Merril Garbus devient de plus en plus une sorte de Santigold qui aurait pris un vilain pète au casque, et si on aime beaucoup Santigold également, on préfère encore davantage les instrumentations bancales et les prouesses vocales de Tune Yards, moins consensuelles et plus intriguantes au final.