En mai dernier est sorti Noise Floor, le premier LP de Skinny Bones, composé de Jacob Rosati et Christopher Stoppiello. Après avoir déjà sorti deux EP en 2013, le duo de Jamaica Plain (c’est dans le Massachussetts) confirme son talent pour la « folktronica ».
Encore une appellation pédante me direz-vous. Mais Skinny Bones ne se définirait pas autrement que par ce néologisme paradoxal. La combinaison de mélodies folk aigres-douces et de sonorités électroniques lo-fi particulièrement subtiles et entêtantes fait la richesse et la beauté de cet album.
Le son de la guitare folk, accompagnée par la voix espiègle et presque nasillarde de Jacob Rosati, compose le cœur des morceaux de l’album. S’immiscent alors les nuages grinçant des claviers, les triturations des micros sur la voix, la déconstruction et la reconstruction des sonorités instrumentales (écouter l’intro de "Sleep In"). Le tout au service de textes qui racontent la mélancolie des beaux souvenirs, des peines du quotidien, de la recherche d’un certain bonheur, avec honnêteté et simplicité.
Avec Noise Floor, Skinny Bones crée un univers sonore riche et unique. L’album s’écoute avec attention, et je vous garantis qu’une fois la lecture lancée, vous ne rouvrirez pas les yeux avant la fin du dernier morceau.
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