Nouvel album pour le gourou rigolo de la chiptune après une année 2014 plutôt fast, première fois à la mythique salle du Carnegie Hall de New York, une tournée avec Arcade Fire et a tout de même trouvé le temps de composer et enregistrer Gliss Riffer, son tout nouvel album signé sur Domino Records.
Il a aussi passé les 4 années précédentes à composer et jouer de la musique classique et c’est donc là son retour à l’electronique rigolotte et survitaminée qu’on affectionne tout particulièrement. Et ce Gliss Riffer, c’est peut-être l’un des albums de Dan Deacon où il y a le plus de voix, mêmes si toutes, même les plus féminines proviennent de l’organe de Dan lui-même. Car , un peu comme les Beatles ont pu le faire, il enregistre ses compositions à un tempo plus lent, en chantant normalement, puis il accélère le résultat pour donner une impression de voix féminine. Alors qu’il ne chantait jamais auparavant, ce serait la révélation qu’il ne pourrait sans doute plus jamais chanter suite à un problème vocal, survenu à la fin de sa tournée américaine, qui lui a inspiré cet album plein de voix.
Ce qui ne change pas en revanche c’est cette propension à composer une musique ludique à la rythmique sautillante et nerveuse, pour les danseurs erratiques ou les grands enfants hyperactifs. Comme à son habitude, ce nouvel album de Dan Deacon est brillament produit et très personnel car il sait se faire tout aussi bordélique qu’hyper maitrisé, aussi léger que profond et toujours avec cette joie de vivre particulièrement communicative.