Nouvel album pour l’electro-pop enlevée des Hot chip pour lequel ils ont à nouveau réquisitionné Mark Ralph à la production, comme à l’époque de l’album In our heads, afin de redonner un peu de joie à leur electro-pop désabusée et revenir à leurs racines dansantes.
Alors qu’il puise dans le R&B, le hip hop et la disco tout particulièrement, ce nouveau disque apparaît pourtant plus sobre et minimaliste que les précédents, bien que le groupe lui prête beaucoup d’énergie lorsqu’il en parle en interview. Peut-être que cela est dû à l’état d’esprit dans lequel il a été composé, le groupe disant qu’il traduit à la fois l’excitation de devoir choisir quels vêtements porter ou quelle musique écouter d’une part et d’autre part des questionnements autour du fait qu’ils vieillissent en tant que groupe et que leur public pourrait ne plus s’intéresser à eux.
Mais Hot Chip continue à regarder vers le futur musicalement, même lorsqu’ils invitent Posdnuos du groupe de rap De la soul à faire une apparition sur le morceau “love is the future”, c’est pour insuffler un peu d’optimisme Old School au XXIème siècle. Leurs ballades n’ont jamais parues aussi naturelles et sincères comme sur le morceau au titre désopilant “White wine and fried chicken”, de la nourriture aussi émotionnellement réconfortante que la musique qui l’évoque.
Avec ce nouvel album, les membres d’Hot Chip apparaissent plus que jamais comme les plus visionnaires, et leur musique la plus maligne de toutes les formations electro-pop qui ont atteint une renommée telle que la leur. Une musique sexy alors qu’un peu gauche, tout aussi expérimentale qu’accessible et souvent tout ça à la fois.