Les membres de Boogarins composent des albums qui fonctionnent vraiment comme un tout et celà même si certains morceaux sortent du lot comme Lucifernandis ou Doce sur leur premier album, ou encore les titres Avalanche et 6000 Dias sur leur nouvel album Manual qui sort cette semaine.
Bien qu’ils soient dignes héritiers de l’âge d’or du Tropicalisme ou de la Tropicalia, ce mouvement culturel des années 60 qui mélangeait le psychédélisme à la culture brésilienne, ils ne cherchent pas pour autant à copier les références du genre que sont les Os mutantes par exemple, mais bien à trouver leur identité sonore à travers d’autres références récentes ou plus anciennes.
Après de multiples écoutes, se révèle un sens naturel du voyage chez Boogarins, qu’on le trouve dans les vagues qui déferlent à la fin du titre Benzin’ ou bien dans le titre 60’s estival “San Lorenzo” qui donne envie de marcher sur la plage bien accompagné ou encore mieux d’y lézarder avec paresse. L’album est traversé par des overdubs qui transpirent le soleil, des riffs de guitares scintillants et un appétit certain pour le mouvement.
L’atmosphère est devenue plus détendue que sur le précédent album qui était bien plus frontal dans son approche néopsychédélique, et Boogarins fait aussi montre sur Manual d’une maturité qu’ils ont du gagner après les deux ans à tourner dans le monde entier, de Primavera à l’Austin Psychedelic festival et à jouer sur des scènes toujours plus grandes dans leur pays natal.
en concert le 18 Novembre 2015 au Klub à Paris