Il aura fallu trois ans à Zachary Cole Smith pour ressortir un album, dont une année 2013 particulièrement mouvementée avec addiction à l’héroïne, arrestation avec sa petite amie Sky Ferreira en possession de stupéfiants, un bassiste qu’il a failli ejecter du groupe pour propos racistes, misogynes et homophobes sur le forum 4Chan… Un climat particulier donc et qui a donné un album qui apparaît finalement un peu trop dense avec ses 17 morceaux de shoegaze un peu boudeur.
Is The Is Are, c’est le nom de ce nouvel album, reprend ce qui faisait les atouts du précédent, Oshin, en prolongeant et approfondissant le propos, tout en étant mettant la pédale plus douce sur la reverb. Peut-être le fruit des excès et des épisodes troubles de son leader, mais ces nouveaux morceaux apparaissent moins comme une musique insouciante et estivale comme l’était Oshin. Au contraire, on ressent davantage le côté sombre de Diiv, avec des accords mineurs qui se succèdent.
D’aucuns trouveront que Zachary Cole Smith a choisi de manière peut-être un peu trop prononcée de marcher sur les plates bandes de Joy Division mais surtout de Sonic Youth, à la période de l’album Bad Moon Rising et encore davantage lorsque Zachary Cole Smith invite sa copine Sky Ferreira à chanter à ses côtés sur le titre Blue Boredom. Ce deuxième album n’est donc certainement pas ininteressant et délivre son lot de morceaux appréciables mais aurait certainement gagner à davantage de concision et de cohérence.
Traduire ses excès en musique est souvent une bonne idée, encore faut-il les dompter en terme de composition ou de réalisation d’album.
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DIIV sera en concert le 6 avril à la flèche d'or