Après avoir adapté leur premier album evanescent à la scène, en favorisant logiquement des instrumentations plus énergiques en live, le duo a sorti L1, un EP qui les voyaient employer des tempos plus rapides et des rythmiques plus énergiques. Mais cette nouvelle frénésie a été quelques peu tempérée sur leur nouvel album Escapements, qui sort cette semaine sur le label Ghostly International, car même si le tempo s’est quelque peu accéléré avec quelques rythmes housy comme sur le titre Preserve, l’ambiance reste downtempo et introspective et dédiée à une écoute de chambre.
Le parolier et chanteur Thomas Mullarney III nous y conte des romances contrariées sur les productions minimalistes et racées de Jacob Gosset, en restant dans le registre de l’intime et ceci peu importe la cadence imposée par son acolyte aux machines. Son chant s’adresse à l’auditeur comme s’il se trouvait penché à son oreille sans pour autant apparaître noyé ou effacé dans le mix. Le titre L1 qui a donné son nom à l’Ep précédent réapparait ici avec son lot de désespoir et de claustrophobie et s’intègre parfaitement à l’humeur de l’album qui illustre les changements positifs et négatifs de la séparation amoureuse. Il suffit de voir les paroles au fil de l’album qui évoquent le désespoir et la résignation avec “Doubt” , “losing my grip”, et “let’s just break up” . Tout n’apparaît pas irrésistible sur cet album mais la beauté et l’émotion sont au rendez-vous, et on ne s’ennuie jamais assez longtemps pour ne pas avoir envie d’y revenir de temps en temps.
https://soundcloud.com/beaconmusicnyc