Smell Smoke, c’est le nom de ce nouvel album du jeune trio américain Vundabar, et comme Il n’y a pas de fumée sans feu il s’agit sans aucun doute de celui qui les anime en tant que songwriters hors pairs, capables de naviguer à travers des influences aussi diverses et proches à la fois de New Wave 80’s et d’Indie rock que de Post-punk moderne qui les rend relativement inclassables.
Leur capacité à produire des morceaux aussi catchy qu’élaborés, et aussi des instrumentations aussi impérieuses que leurs paroles sont profondes et réfléchies leur ont permis de réellement sortir du lot d’une scène où il devient de plus en plus difficile de se démarquer.
Par exemple ce nouvel album décline des thèmes autour de la santé et de la propension occidentale à se reposer abusivement sur nombre de médicaments en évitant l’écueil de tomber dans le morbide.
Le défi semble en effet de s’amuser sur des instrumentations aux distorsions attrayantes et aux accroches imparables alors même qu’il est question de défaite, de perte et de capitalisme américain, tout en accordant l’espace nécessaire à la complexité qui se cache derrières les parties chantées.
L’origine de ces thématiques abordées par l’album Smell Smoke provient de l’expérience personnelle du chanteur Brandon Hagen, ayant accompagné un proche dans une bataille de quatre ans contre la maladie et le déclin physique et mental qui en découle. Le groupe aussi jeune soit-il a donc un vécu suffisant pour se permettre de s’attaquer à des sujets lourds et sensibles et qui explique la profondeur de leurs textes, merveilleusement et astucieusement mis en musique ensuite.
Une thérapie musicale pourrait-on supposer pour le groupe, et des sujets qui permettront sans doute à nombre de leurs fans de s’identifier ou en tout cas de se projeter par voie de catharsis, les aidant sans doute à faire face plus sereinement à l’une des plus grandes questions philosophiques soit notre propre mort.
https://vundabar.bandcamp.com/
