La recette de The Go ! Team est à peu près le même depuis leurs débuts, mélangeant funk, soul bubblegum, rock indé et tout ce qui les fait tripper dans des chansons si ensoleillées et/ou propulsives qu'écouter leur musique est comme recevoir une dose géante de  vitamines B12 et d'adrénaline en même temps.

Leur album de 2020, Get Up Sequences, Pt. 1, a montré que le groupe n'avait rien perdu de son charme ni de sa fougue en jouant sur ses forces habituelles et en élargissant son réseau de collaborateurs. Ils poursuivent dans cette direction sur Get Up Sequences, Pt. 2 avec un ensemble de morceaux dynamiques, qui font vibrer les enceintes et qui ont tout le punch et l'âme de leurs meilleurs travaux, car le groupe mélange et associe les sons ce cette façon qui leur est propre et qui sature l’espace sonore pour vous dévisser la tête.

Le leader du groupe, Ian Parton, et ses acolytes ne s'éloignent pas beaucoup de leur son habituel en effet, mais ils ont le mérite de l'affiner et cela s’entend sur des morceaux comme "But We Keep On Trying"  ou encore "Stay and Ask Me in a
Different Way, qui ressemblent à des chansons des Jackson 5 revisitées à leur sauce. Ce nouveau volet de la série Get Up fait appel à quelques invités familiers du dernier album, à savoir la team de Detroit composé de la rappeuse Indigo Yaj et des chanteurs Jessie Miller et Rian Woods. Le premier rappe de façon impressionnante sur l'un des morceaux les plus ardus de l'album, "Divebomb", tandis que Miller et Woods donnent à la ballade "Getting to Know (All the Ways We're Wrong for Each Other)" une atmosphère plus discrète.

On est heureux de les retrouver, et leurs contributions sont si réussies que l'on souhaiterait presque que Ian Parton les intègre pour de bon dans la formation. Cela dit, les autres chanteurs qu'il fait venir sont eux aussi fort bien choisis. Le groupe béninois Star Feminine Band donne le coup d'envoi de l'album avec des chants aussi naïfs qu’agressifs sur l’explosif "Look Away, Look Away" qu’on vient d’écouter, un morceau destiné à réveiller les auditeurs les plus taciturnes.

Elles viennent également soutenir la rappeuse Ninja sur le titre "The Me Frequency", qui ressemble à un rêve en technicolor. L'autre morceau de Ninja, "Gemini", est un autre tube de l'album, qui sonne aussi oldschool qu’avant-gardiste.

Plus loin, Hilary Bratset du groupe High Water Marks ajoute une touche de chant indie pop au shoegaze du morceau "Sock It to Me", Kokubo Chisato du groupe Lucie Too chante sur la synth pop du titre "Going Nowhere" avec un bon mélange d'innocence et d’impertinence, et la chanteuse indienne Neha Hatwar slalome entre les vagues sonores changeantes du titre "Baby" avec une harmonie et une habileté certaines. Si ces morceaux mettent en valeur le talent mélodique du groupe, leur morceau avec la rappeuse de Brooklyn Nitty Scott prouve qu'ils pourraient faire un side-project hip hop ou proposer leurs services à des rappeurs pour arrondir leurs fins de mois.

Le premier volet de Get Up a montré que The Go ! Team était revenue sur la voie qu’ils avaient empruntée avec leur premier album Thunder, Lightning, Strike ; le deuxième volet poursuit ce retour avec le même degré d’exigence. Il a certainement le bon son, les bonnes compositions et le même sens de l'expérimentation déjantée et de célébration haute en couleurs de la vie pour en être le digne successeur.

https://thegoteam.bandcamp.com/album/get-up-sequences-part-two

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