Lenparrot, c’est Romain Lallement, ce jeune nantais au parcours musical déjà impressionnant, à la voix haut perchée et à la sensibilité à fleur de peau que nous avons eu le plaisir de rencontrer lors des dernières Transmusicales.
On t’a vu avec Pégase ou encore Rhum for Pauline, et Lenparrot c’est ton aventure perso. Quel a été le point de départ de Lenparrot ?
Le point de départ a été une période de transition assez importante dans Rhum for Pauline, qui est un groupe qui a plus de 8 ans maintenant, et qui a connu un certain nombre de changements. Il y a eu un passage vraiment décisif, où j’ai été un petit peu désarçonné… J’ai même cessé d’écrire pendant un peu plus d’un an... Mais le relais fut pris dans Rhum for Pauline par Emile, le batteur. Et puis je n’ai pas été déconnecté totalement de la musique car à ce moment-là j’étais en tournée avec Pégase. Ça a commencé avec des chansons un peu égrainées qui me sont venues en tête, que j’ai laissé murir pendant cette tournée, et que j’ai décidé d’enregistrer au début de l’été 2013. Je ne me rendais pas compte alors que c’était déjà le début d’un projet solo ! C’est en les proposant à Rhum for Pauline que les gars m’ont dit que c’était des bons titres, mais que l’esthétique était vraiment différente et beaucoup plus personnelle, et que je devais prolonger le parcours débuté... C’est comme ça que je me suis retrouvé à collecter un petit panel de chansons.
Il semble émaner de ton 1er EP, Aquoibonism, une certaine mélancolie, peut-on dire qu’il s’agit de pop mélancolique ?
C’est vrai, mais ça cantonnerait les chansons que j’écris à un type d’émotion, ou à un état... Après c’est sûr que d’une manière générale, et ça dépasse même ce premier EP, dans la musique que je compose pour ce projet solo, il y a quelque chose de fragile... Alors pop mélancolique ça colle plutôt bien... Je ne le maîtrise pas trop en fait… Je ne me dis pas que je vais faire une chanson triste quand je me mets au piano… Mais c’est sur qu’il y a une récurrence dans quelque chose d’assez sombre, d’assez introspectif. C’est paradoxal d’ailleurs, parce que je trouve que depuis j’ai commencé Lenparrot je me sens bien mieux, il doit y avoir une sorte d’exutoire...
Aquoibonism est sorti en digital et sur K7, et pas sur d’autres supports traditionnels comme les CDs et vinyles pourquoi ce choix ?
Ça vient surtout de ma volonté d’être chez Atelier Ciseaux, qui ont été extrêmement enthousiastes à l’idée de travailler ensemble, et qui m’ont fait cette proposition que j’ai acceptée avec grand plaisir ! Et miser sur une sortie cassette dans un 1er temps était quelque chose de plus simple, et qui permettait de prendre la température… Et nous avons été extrêmement heureux du retour puisque qu’elle a été épuisée en 1 mois et demi !
On retrouvera Aquoibonism en face B du prochain EP, qui s’appellera Naufrage, et qui constituera la 2ème sortie de Lenparrot chez Atelier Ciseaux.
Tu composes toujours en anglais ?
Là justement, avec Antonin Pierre, le guitariste de Rhum for Pauline qui a un projet solo qui s’appelle Tonus, on a réuni une collection 8 titres en français, dont 4 compos originales, 2 de lui, 2 de moi, 1 compo écrite à 2, et 3 reprises, pour une soirée de la Souterraine à Nantes. On verra ensuite si on enregistre quelque chose…
Il y a des collaborations artistiques qui te plairaient particulièrement ?
Il y en a plein ! Dans celles existantes, j’ai chanté sur The Distance, un morceaux de Les Gordon, et je viens d’enregistrer le morceau de clôture de Naufrage avec un ami que j’aime beaucoup, qui s’appelle Julien Gasc. Et sinon j’adorerais avec Ruben Nielson de Unknown Mortal Orchestra, ou avec Twin Sister… Après dans les trucs un peu fous, j’aimerais bien avec Kurt Vile… Là en ce moment je suis totalement envouté par son dernier album, je le trouve particulièrement touchant.
Tu avais déjà joué aux Transmusicales ?
Oui, c’est la 3ème fois que je joue ici. J’y ai joué en 2011 avec Rhum for Pauline, en 2012 avec Pégase, et y revenir avec mon projet solo cette année c’est assez émouvant. Je trouve que c’est déjà une sacrée chance d’y avoir joué 3 fois, et qui sait, peut être encore pour d’autres projets dans le futur… Mais je pense qu’à 26 ans, c’est déjà un joli score !
Sortie de l’EP « Naufrage » début 2016
Concerts à venir : 4 février 2016, au Chabada à Angers ; 5 février 2016 à la Fabrique à Nantes ; 11 février 2016, au Point FMR à Paris
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